Les élèves CAP AEPE2 du LPP La Colette ont pu assister à Homo Sapiens
LE SPECTACLE
À quoi pourrait ressembler le premier clown de l’humanité ? Était-il grimé ? Et quelle était sa langue lorsqu’il s’exprimait ? Au croisement du krump (danse urbaine née dans les ghettos de Los Angeles) et de la physicalité du cirque, Caroline Obin tisse des ponts pour donner naissance à une nouvelle forme de clown dépouillé des apparats du spectacle : une poésie corporelle brute portée par cinq circassiens, une danseuse, une comédienne et un compositeur à l’univers rock débridé, aux rythmes entrainants irrésistibles. Véritable réflexion sur ce qui nous relie les uns aux autres, Homo Sapiens nous plonge dans un monde à l’état naissant et nous téléporte à nos origines pour défricher un passage vers un « Homo Suivant » comme elle le nomme. Cette histoire, racontée par des clowns monstrueux et follement attachants, fait rejaillir en nous les étincelles de nos toutes premières fois. * mamihlapinatapai : mot des Yagans, peuple de la Grande île de Terre de feu. Il décrit un regard partagé entre deux personnes dont chacune espère que l’autre va prendre l’initiative de quelque chose, que les deux désirent mais qu’aucune n’ose avouer.
NOTE D’INTENTION
Et si nous remontions aux origines de l’humanité pour trouver ce qui nous lie aux autres ? « Le projet Homo Sapiens vient de loin. Une graine qui germe dans le compost de mes entrailles depuis une dizaine d’années. Une graine qui m’a permis, dans mon parcours de pédagogue, de théoricienne et de clown sur scène, de préciser une pensée, tant pratique que philosophique, où l’être-clown pourrait s’incarner à l’état premier. Qu’est-ce que le premier geste du clown ? À quoi sert l’acte originel de se grimer ? Quelle était la langue des clowns avant qu’ils ne deviennent spectacle ? À quoi ressemblait cet animal en milieu naturel, à l’état sauvage avant qu’il n’ait été domestiqué ? Qu’est-ce que fut l’aube du clown avant qu’il ne prenne la forme que nous lui connaissons ? Se rendre à l’origine, non pas à l’origine historique mais à une forme originelle de notre relation au monde, est le geste premier de cette création. Aborder cette recherche artistique en portant notre regard vers l’aube de notre humanité civilisée, pour ne pas dire domestiquée, pourrait être le miroir réflexif idéal pour questionner ce qui nous fonde, en tant qu’humain mais encore en tant que groupe. Ainsi, repartir vers une forme primitive du clown en regardant au loin vers les premières fois de l’homme devient une source de réflexion sur ce qui nous relie les uns aux autres. » Caroline Obin
DISTRIBUTION
Ecriture collective de plateau sous la direction de Caroline Obinmise en scène et scénographie Caroline Obin
Création musicale : Jérôme Lapierre avec : Mario de Jesus de Barragan, Margaux Desailly, Danielle Le Pierrès, Jaime Monfort, Marcelo Nunes Ferreira, Ilaria Romanini, Loriane Wagner Dramaturgie : Harry Holtzman
Chorégraphie (krump) : Emilie Ouedraogo Spencer
Costumes : Yvett Rotscheid avec la collaboration de Ouria Dahmani-Khouhli
Création lumière et régie générale : Carine Gérard
Cascades : Elise Ouvrier-Buffet
INTENTIONS PEDAGOGIQUES
QUESTION 1
Qui sont les artistes ? (expérience dans le monde de la danse ou du cirque, type de danse ou de cirque, renommée…) et de quoi parle ce spectacle ?
QUESTION 2
Quels choix chorégraphiques avez-vous remarqué ? Lesquels traduisent-ils particulièrement le propos ? Pour argumenter votre réponse, vous vous appuierez sur certains éléments révélateurs, décelés pendant le spectacle, parmi les suivants : – le choix de certains mouvements, ou paramètres du mouvement (Temps, Espace, énergie, Relations) – la structure générale de la chorégraphie (scénario, couplet/refrain, tableaux thématiques) – la scénographie (lumière, décor, costume, monde sonore, scène….) – le choix de certains procédés de composition
QUESTION 3
Quels ressentis émotionnels avez-vous observé sur vous-même, suite à ce spectacle ? (heureux, satisfait, surpris, ébahi, détendu, ennuyé, déçu, peur….). Vous justifierez votre réponse à partir d’une appréciation : – de la richesse de la chorégraphie (compréhension ou non du projet, originalité) – d’une appréciation du degré de virtuosité physique des danseurs (technique des danseurs, acrobaties, qualités physiques, qualité des relations….) – d’un éventuel classement élaboré à partir d’autres spectacles déjà vus
Après analyse de l’œuvre, les élèves tenteront lors du 3ième trimestre de réinvestir tout cela dans la création d’une prestation en danse collective.